Atelier I: Runchett (Station 4 Rundgang Hildesheimer)

« Je suis enfin de retour au runchett. Fantastique. Près de la fontaine, j’ai trouvé un énorme morceau d’écorce rongée. L’un des frères Schumacher a dû l’y poser. Une œuvre d’art. Il remporterait certainement un grand prix de la Biennale, si seulement il était concevable qu’un tel labyrinthe puisse être créé par les mains d’un seul homme. L’art abstrait – en particulier l’art plastique – semble sans valeur à la lumière des choses que l’on peut trouver dans la nature, mais aussi sur les murs des maisons, sur les tas d’ordures, etc. D’autre part, il faut admettre que grâce à elle, le regard s’est sensibilisé à ces coïncidences. (1)

Dans cette autre note, Hildesheimer raconte sa vie à Poschiavo au milieu des années 1960 :

« Visite de Wim van Leer et Lea. Agréable déjeuner en leur compagnie au runchett. Après cela, malheureusement, Wim voulait à tout prix me lire un passage de sa nouvelle pièce [...].

Pendant que Vaninetti et le père Camillo arrivaient, Silvia les recevait et les recevait dans mon atelier. Une occasion bienvenue d’arrêter de lire d’abord et de tendre la main aux autres, là où la situation se complique. Wim parle le néerlandais et l’anglais, Lea l’anglais, l’hébreu et le roumain, Camillo le français et l’italien, Vaninetti uniquement l’italien. (2)

Sources:
(1) Gesammelte Werke VII, Berichte, Notate, S. 666f. (trad. Monika Thurner).
(2) Gesammelte Werke VII, Berichte, Notate, S. 666f. (trad. Monika Thurner).